La conjoncture industrielle à Genève reste fragile
Le climat des affaires dans l’industrie genevoise reste fragile.
Si l’on observe, par rapport au mois précédent, une progression des entrées et carnets de commandes — encore jugés insuffisamment fournis — ainsi qu’une hausse de la production, les perspectives demeurent prudentes.
À horizon trois mois, les dirigeants n’anticipent ni croissance des commandes ni augmentation des volumes produits. Sur le long terme, les attentes restent stables, sans signaux tangibles d’amélioration structurelle de la conjoncture industrielle régionale.
Considérations
Depuis plusieurs mois, l’industrie genevoise affiche des indicateurs nettement inférieurs à la moyenne nationale. Que ce soit pour la marche des affaires, la production ou les carnets de commandes, Genève reste en territoire négatif, souvent plus bas que la courbe suisse.
Cette divergence traduit un environnement conjoncturel local plus tendu, marqué par une demande intérieure et extérieure insuffisante. Alors que la Suisse montre par moments des signes de stabilisation, Genève peine à inverser la tendance, soulignant des fragilités structurelles ou sectorielles propres à son tissu industriel.
Avec un taux directeur actuellement à 0%, la Banque nationale suisse (BNS) dispose de peu de marge pour contrer un éventuel renforcement marqué du franc, notamment si les droits de douane imposés par l’administration Trump venaient à peser sur les exportations suisses. Dans un tel scénario, la pression à la hausse sur le CHF pourrait pousser la BNS à réintroduire des taux négatifs pour préserver la compétitivité des entreprises exportatrices.